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  • Photo du rédacteurL'Article Dix-Neuf

Les stages professionnels internationaux de Québec Sans Frontières

Par Claudie Arsenault


Depuis le début de nos études universitaires, on nous répète que les stages internationaux sont importants et encouragés, car ce sont des expériences enrichissantes sur le plan professionnel et personnel. Ce fut mon cas. À l’été 2017, j’ai eu la chance de réaliser un stage en Équateur de deux mois et demi en contexte de coopération internationale dans le domaine des communications, accompagnée de 7 autres stagiaires québécois. C’était un stage Québec Sans Frontières, programme de stages internationaux pour les jeunes subventionnés par le gouvernement du Québec. En Équateur, je travaillais pour l’ACJ de la ville de Portoviejo, une organisation de la société civile œuvrant pour le changement social, le développement et la défense des droits humains.


En groupe, nous sommes partis le 1er juin 2017, où nous avons fait une escale à Mexico City de plus de 12 heures, puis du Mexique à Quito, en Équateur. Nous avons rencontré le partenaire équatorien à l’aéroport, pour ensuite visiter Quito pendant deux jours, du vendredi 2 juin au dimanche 4 juin, pour ensuite partir à Portoviejo, la ville où nous travaillions. Les stagiaires québécois ont été déposés chez des familles du coin, chez qui nous vivions pendant notre stage. Le lendemain, le lundi 5 juin, nous nous étions donné rendez-vous afin de visiter les bureaux du YMCA équatorien, et parler plus sérieusement des conditions et circonstances du stage avec l’administration.


Le stage Québec Sans Frontières, bien plus qu’un simple voyage humanitaire, a toujours un but bien précis. Dans notre cas, l’objectif général était de réduire l’exclusion sociale des jeunes des villes de Portoviejo. Nous voulions, tout d’abord, augmenter la participation citoyenne active de quelque 75 jeunes équatoriens, âgés de 15 à 29 ans, des villes de Portoviejo, puis de renforcer l’appui de la population équatorienne aux efforts de plaidoyer menés par l’ACJ Portoviejo en faveur des droits des jeunes. Pour ce faire, nous avons utilisé certains outils, comme la réalisation vidéo, la radio et les nouveaux médias, dans l’idée de promouvoir la citoyenneté active des jeunes de Portoviejo.


Les activités que nous avons réalisées se résument à la programmation de formation auprès de jeunes des communautés en Équateur afin de favoriser leur appropriation des outils de communication, comme la prise vidéo et la photographie. À l’aide de mes collègues, j’ai donné environ deux à quatre ateliers hebdomadairement, en espagnol, à Portoviejo et dans des organismes de villes autour. Le projet s’est vraiment concrétisé rapidement, et ce, dès le premier jour de travail. Nous avons prêté main-forte sur trois axes différents : autonomiser les organismes et groupes communautaires progressistes et locaux avec leurs communications par le biais de formations en photo, vidéo, montage, et divers réseaux sociaux, travailler directement avec le partenaire pour optimiser leurs outils de communications imprimés et numériques, leur portée sur les réseaux sociaux, leur portée auprès des 16-25 ans de Portoviejo, et finalement, travailler directement avec les jeunes du YMCA sur deux projets distincts. Les deux projets sont, tout d’abord, la formation « Entre Tu Y Yo », qui est une chaîne YouTube qu’un groupe de jeunes de l’Équateur qui ont initié pour parler des sujets de sexualité, de masculinité — qu’ils traitent d’une façon similaire à notre féminisme québécois, mais en abordant l’axe de la position de l’homme par rapport à la femme, le machisme étant culturellement très fort —, mais aussi pour donner une voix aux jeunes sur plusieurs autres sujets qui les interpellent: culture, sports, politique, etc. Le deuxième a été de travailler avec un autre groupe sur un documentaire sur un sujet choisi. Finalement, il a traité du thème des masculinités, un concept compliqué et plutôt tabou en Équateur. Nous avons terminé notre stage en montant une vidéo promotionnelle pour l’ACJ de Portoviejo. Il a été utilisé sur leurs réseaux sociaux.


En 2016, un an avant notre passage, Portoviejo a subi un sévère tremblement de terre qui a détruit une bonne partie de leurs infrastructures. Le tremblement de terre est donc un sujet chaud, ainsi que la situation politique. Les gens, jeunes comme moins jeunes, sont très conscients et personnellement impliqués dans leur politique nationale.

Malgré tout, les gens sont très accueillants et ouverts. Lors des formations et des activités avec les jeunes, nous avions des débats sur le féminisme, sur les relations hommes et femmes, les dynamiques familiales, la sexualité et les mouvements sociaux. À l’ACJ, les jeunes sont encouragés à participer et à apprendre quotidiennement sur les questions sociales et les débats de société. Leur participation est entièrement volontaire, ce qui créait un environnement véritablement stimulant.


Tout au long de mon stage, j’ai développé mes compétences en communications, et je me suis développée en tant que pédagogue en donnant des formations, en plus de pratiquer mon espagnol. Partir à l’étranger pendant 2 mois et demi afin de travailler avec une organisation sociale en Équateur, ce fut une expérience spéciale et forte en émotions. Le milieu de travail est stimulant, avec tous les jeunes volontaires motivés qui rentrent et qui sortent du bureau à tous les jours, et qui viennent te voir pour parler et partager leurs idées. J’ai rencontré des gens incroyables et je me suis fait de valeureux contacts équatoriens et québécois.

Bref, un stage à l’étranger, peu importe sa nature, est une expérience à vivre, et bien plus qu’un bon élément à ajouter à son Curriculum Vitae.


L’ACJ, ou l’Asociacion Cristiana de Jovenes del Ecuador (ACJ), est une association bénévole et œcuménique, qui fait partie du mouvement international des YMCA. Elle travaille socialement pour les plus démunis et les exclus de la société équatorienne et plus spécifiquement, avec les jeunes et les femmes. L’ACJ travaille avec les plus démunis et les exclus de la société équatorienne et plus spécifiquement, avec les jeunes et les femmes.


Québec sans frontières est un programme d’initiation à la solidarité internationale organisé par le Ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie qui permet à des jeunes de 18 à 35 ans d’effectuer un séjour formateur dans un pays du Sud afin de réaliser des projets de solidarité internationale, auprès d’un organisme de coopération internationale (Ministère des Relations Internationales et de la Francophonie, 2018). Ces stages sont en partie rémunérés par le Ministère.




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