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  • Photo du rédacteurL'Article Dix-Neuf

Virage à droite

Éditorial par Gabrièle Dubé-Roy


Le Brésil vient tout juste d’élire son nouveau président, et ce par une solide majorité. Jair Bolsonaro, c’est son nom. Un représentant de l’extrême droite qui souhaite remettre le pays sur le droit chemin. Vu la situation actuelle du pays, cette proposition peut sembler attrayante. Le Brésil est miné par une violence record, une économie instable et une corruption immuable. Le tout couronné d’une vive crise de confiance envers la classe politique. Bolsonaro arrive comme un vent de changement. Parce que dans ce genre de climat politique, c’est le changement qui donne espoir aux gens qu’une situation plus favorable est possible. Mais est-ce réellement un changement souhaitable?


Bolsonaro fait ouvertement l’éloge de la dictature militaire. Lui-même un ancien militaire, il désire impliquer des militaires dans son gouvernement et permettre le port d’arme aux citoyens. Sans évoquer le fait qu’il désire réouvrir la forêt amazonienne à l’exploitation commerciale. Ces propositions, pour n’en mentionner que quelques-unes, sont pour le moins controversées.


Toutefois, à mon avis, le pire dans tout cela, c’est son discours. Discours haineux, empreint d’une fermeture d’esprit accablante et illustrant une mentalité régressive.


Peut-être est-ce une corrélation illusoire et infondée mais le populisme de droite semble s’infatuer de ce type de discours dans les dernières années. On le voit avec Marine Le Pen. On le voit avec Donald Trump. Des discours haineux, on en a entendu. Des propos montrant une profonde intolérance et visiblement une répulsion de la diversité, on en a entendu.


Mais pourquoi cette haine? Pourquoi cette fermeture? Ce sont ces gens qui sont censés représenter la population. Alors, au fond, cette haine est-elle un reflet de la population ?


Je crois qu’on touche là un point important. Selon moi, cela dénote visiblement une mentalité présente dans la population. Cette peur de l’autre, cette incompréhension de la différence, cette fermeture, elle existe, et pas seulement chez certains politiciens. Elle est exacerbée dans les propos des politiciens, soit, mais elle existe dans la population. Ne pas avoir connaissance des réalités différentes de celle qu’on vit soi-même crée un fossé entre les individus.


Alors, peut-être suis-je encore une fois trop idéaliste, mais pourquoi ne pas plutôt rassembler les gens autour de discours inclusifs et unificateurs, autour de grands projets de société progressistes et engageants ?


C’est de ça que le monde a besoin à mon avis. Pas de haine.

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