Éditorial Par Gabrièle Dubé-Roy
C’est fini. Après 39 jours, c’est la fin. Le dernier mois n’a pas été de tout repos. Ça été un mois de promesses, un mois d’engagement, un mois d’incertitude. Un mois où on s’est regardé le nombril et on s’est questionné. On s’est posé des questions sur nos valeurs, sur nos priorités, sur notre vision du Québec. On a discuté avec des gens, on a réalisé que certains nous ressemblaient plus. Et d’autres un peu moins. On s’est informé, on a lu, beaucoup lu, et on a essayé de tout démêler. Et finalement, on a fait un choix. Peut-être que le résultat n’est pas celui qu’on avait espéré, ou peut-être qu’il l’est. Mais on fait quoi maintenant ?
On continue. On continue la réflexion qu’on a amorcé, c’est ça qu’on fait maintenant. On ne met pas de côté cette réflexion au profit de nos vieilles pantoufles aussi confortables qu’elles puissent être. On a mis le doigt sur les enjeux qui sont importants pour nous et il faut continuer d’en parler. La discussion c’est une génératrice d’idées, de projets et d’engagement. C’est elle qui fait avancer les choses, qui modifie les opinions et qui engage des remises en question.
Il faut parler de sujets qui divisent mais surtout de sujets qui rassemblent. Parce que bien qu’on soit tous différents dans nos façons de penser et dans notre vision de ce qui est réellement important, c’est en ayant des objectifs communs qu’on fait avancer les choses. On l’a vu avec le résultat des élections, l’objectif commun c’était le changement et c’est le changement qui a tout raflé. Maintenant, reste à voir comment ce changement va se mettre en place et à quel niveau. Qu’on se réjouisse ou non du résultat, il ne faut pas abandonner le travail de réflexion qui a été entamé.
On a réfléchi sur plusieurs questions durant le dernier mois. On en est tous venus à nos propres conclusions. Conclusions qui toutefois se rapprochent bien souvent de celles des membres de notre génération. Chaque génération a ses priorités et la génération Y ne fait pas exception avec la question de l’environnement. Comme l’a montré l’effervescence entourant les propositions de Québec solidaire, la protection de l’environnement est une préoccupation centrale de cette génération. Et avec raison. C’est cette génération qui va se retrouver avec le fardeau écologique laissé par les générations précédentes et elle veut agir. Mais on fait quoi maintenant ?
On continue. On continue de poser des gestes qui sont soucieux de l’environnement au quotidien. On s’engage dans des discussions pour amener ceux qui n’en font pas une priorité à des prises de conscience. Mais surtout, on tente de faire comprendre à la classe politique que la protection de l’environnement est une nécessité. Ce n’est pas quand la situation sera hors de contrôle qu’il sera temps d’agir. C’est maintenant.